Aurélie DESVILLETTES-EI
Psychothérapie à  Albertville

Il se sent déprimer. Comment l'aider?


La déprime, la morosité, la dépression sont les signes de souffrance les plus courants de l'adolescence, à tel point que beaucoup pense qu'ils sont inévitables ce qui est faux bien heureusement.

L'adolescence est une période de vie difficile. L' insouciance de l'enfance n'est plus qu'un souvenir, et laisse place aux doutes, aux incertitudes, et aux attentes. Pas facile de vivre sereinement cette période durant laquelle l'adolescent est en perpétuel quête de lui- même. Des changements s'opèrent autour de lui et en lui, son corps, ses liens affectifs, ses intérêts intellectuels,... sans qu'il puisse être certain des résultats de ces changements.

Le terme "déprimé" peut faire allusion à des réalités bien différentes, un petit coup de cafard (qui fait parti d'un ajustement normal à la réalité), des plaintes récurentes le plus souvent sur le corps, aux troubles du comportements ou conduite à risque. Il est difficile de repérer une dépression chez l'adolescent, d'autant plus que les symptômes diffèrents de ceux que l'on peut observer dans la dépression chez l'adulte.

L'adolescent, comme ses parents, doivent apprendre à tolérer les moments de déprime sans faire forcément le raccourci rapide d'un signe de dépression majeure. Il faut rester toutefois attentif! (encore un tiraillement!!!)

 

Quels symptômes ?

Les signes révélateurs d'une dépression sont variables d'un ado à un autre et peuvent évoluer différemment.

Forcément, il est question ici d'un individu unique, en recherche de "qui il est" et tiraillé entre l'envie de grandir et la nostalgie de l'enfance, entre le besoin de s'affirmer et la peur de la confrontation avec l'extérieur, entre l'envie de recevoir et la volonté de se suffire à lui-même...beaucoup de contradictions propres à chacun.

Observons ensemble; si vous constatez depuis un certain temps une tristesse, ou irritabilité, en plus d'au moins 5 autres symptômes énoncés ci-dessous, il est pertinent de consulter un professionnel:

  • Anxiété, colère, irritabilité,
  • Sentiments de honte, de culpabilité, d'inutilité ou d'humiliation,
  • Difficultés à se sentir heureux (propos pessimistes "no future", auto dévalorisation),
  • Un manque de plaisir et d'intérêt en général,
  • Des troubles du sommeil (inversion du rythme du sommeil, endormissement retardé, cauchemars, reveils nocturnes fréquents,fatigabilité, faiblesses musculaires...),
  • Des troubles de concentration (désinvestissement scolaire,...)
  • Des troubles alimentaires (perception modifiée du corps, inappétence, grignotage,...),
  • Des pensées suicidaires, idéés noires durables.

 

Quels signes évocateurs?

Certains signes peuvent vous aider à légitimer ou non vos inquiétudes. Gardez à l'esprit qu'un adolescent a du mal à répérer ses émotions, c'est le "brouillard interne", en plus des divers tiraillements évoqués plus haut!

Observons ensemble

  • Une chute des résultats scolaires,
  • Une volonté de s'isoler, se replie dans sa chambre, devant les écrans,
  • Evitement des pairs (repli relationnel, refus de répondre aux appels, de sortir avec eux...),
  • Une colère inexpliquée ( il ronchonne tout le temps, est agressif au moindre échange verbal,...),
  • Une hypersomnie,
  • Une perte ou prise de poid ou d'appétit,
  • Une somatisation (troubles physiques liés à des troubles psy).

Si vous ne reconnaissez plus votre adolescent, que certains signes ou symptômes s'installent dans le temps en plus d'avoir un impacts sur le quotidien, le relationnel et la scolarité de votre ado, il importe d'accepter l'idée du recours à un tiers, professionnel de santé.

 

Quelles solutions?

Chaque acteurs présents dans la vie de l'adolescent va compter. Il ne sera pas facile pour lui de parler de son mal être à un tiers. Dans ce climat de tensions provenants de l'adolescent comme des parents excédés, inquiets et démunis, il peut être pertinent que les parents fassent valoir auprès de leur adolescent en souffrance leur propre incapacité à pouvoir l'aider. Il sera dès lors plus aisé et légitime de lui proposer une consultation avec un tiers en mesure de faire le point sur la situation.

 

La psychothérapie

Quelque soit le type de thérapie choisi, l'engagement de l'adolescent dans un processus thérapeutique et le soutien de ses parents permettront une issue plus favorable de son épisode dépressif. Souvent, l'épisode dépressif reste sans lendemain. L'adolescent, porteur d'une image idéalisé, rompt avec cette dernière et suit ses propres aspirations.

De plus, traiter une dépression dans une approche globale est encore plus pertinent et épanouissant. 

Soutenir votre adolescent à changer son mode de vie en l'encourageant à:

  • A manger plus sainement
  • A faire du sport
  • A aller dans un groupe de parole
  • A recourrir à des médecines douces ou des pratiques telles que le yoga, le tai chi chuan,...

 

 

 


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